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Jezebel

Jezebel ; Un projet même pas perdu et encore moins oublié. Une histoire de fous et d’apprentis sorciers. Une histoire d’amour et d’ambitions inassouvies. Une histoire éparse et collective sur laquelle sont venus se greffer d’autres amoureux. Jezebel, c’était Estelle F. et Jeff de Clair pour un genre de trip hop et pop (dark hop a dit Trax en 2000) qui n’existait pas et n’a jamais vu le jour. Autant fascinés par Portishead que par Serge Gainsbourg, estomaqués depuis toujours par Kate Bush et ayant transpiré la new wave des années 80, Estelle F. et Jeff de Clair, après quelques expériences en groupe prometteuses mais avortées entre 1995 et 1998, plongent dans la matière, dans les textures sonores pour créer un univers à part. Chemin faisant, ils rencontrent Jean-Hugues Morvan, alors jeune assistant ingénieur du son aux Studios Acousti, dans le 5ème arrondissement de Paris. Il leur ouvre les portes du studio, se met au service de leurs morceaux, s’appuyant sur les équipements du lieu (Ah, ce bon sang de magnéto Studer 2 pouces !) et ramènent ses propres machines ; des machines dont plus personne ne veut entendre parler parce que « y a des plugins qui font pareil !» Sauf que non. Rien ne peut remplacer l’approche d’un amoureux du son faisant corps avec des machines-outils qui traitent non pas des données numériques mais du signal électrique. Jean-Hugues va sublimer l’univers de Jezebel en lui donnant l’ampleur sonique qu’il mérite. Les guitares de Jeff de Clair sonnent comme jamais, la voix d’Estelle F. vous attrape dès les premières syllabes. Et petit à petit, un nouveau groupe se constitue avec une section rythmique composée d’Erick Borelva et Thierry Negro, en béton armé qui ondule et qui groove. D’autres musiciens viennent poser leur patte de velours sur certains morceaux ; Christophe Raymond qui joue tous les violons, à l’exception du solo de la trop rare Barbara de Coqueréaumont, sur Louise, Hélios Martinez et ses arpèges envoûtants, sur Louise toujours, et jusqu’à John Greaves qui vient défoncer un hammond B3 sur Jongle. Toutes ces sessions sont pilotées par Jezebel et Jean Hugues qui expérimentent à coup de micros disparus et d’Echoplex poussés au-delà de ses limites. Un 4 titres et un concert à la Maroquinerie plus tard, Estelle F. et Jeff de Clair sont au bout de leur force et de leur histoire. L’amour s’envole, le plaisir s’amenuise, le projet se délite petit à petit jusqu’à péricliter totalement. Une certitude reste, malgré la tristesse, certitude partagée par tous les acteurs de cette aventure ; ces morceaux peuvent sortir demain, après-demain, à la trinité ou à la St GlinGlin, au 23ème siècle même, ils restent intemporels bien qu’ancrés dans un 20ème siècle qui tire vers sa fin. Les Disques du Fleuve le savent depuis le début de l’aventure, ce projet doit sortir. Ainsi de la présence du morceau Signe, sur la compilation Catalogue 1, sortie en avril 2019. Les Disques du Fleuve vous offrent, avec l’EP digital de «Après, je ne sais pas ce qu’il peut y avoir…1998/2002, volume 1», une première sélection des morceaux de Jezebel. L’EP est en téléchargement libre depuis notre page Bandcamp.

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Après je ne sais pas ce qu'il peut y avoir​.​.​.

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